Auteur : Irène Kris, avocate à la Cour
Date : 15 juillet 2020
Ce tableau est à l’origine d’une commande en 1866.
Gustave Courbet propose un nu classique et en sus un autre tableau, provocateur, original, plan serré sur le sexe d’une femme.
Contrairement au « Déjeuner sur l’herbe », ce tableau n’a jamais été dévoilé par Gustave Courbet, ni signé d’ailleurs par lui. Peur du scandale, empêché par une Académie des Beaux-Arts critique, il préféra cacher cette œuvre aux yeux du public.
Sous le nazisme, ce tableau fut classé « dégénéré » selon les canons hitlériens et sauvé de manière miraculeuse. En 1991, il fut dévoilé au grand public et fait dorénavant partie de la collection du musée d’Orsay.
Aujourd’hui, le jugement de valeur ne peut plus avoir de conséquence sur la qualification œuvre protégée au titre du droit d’auteur. Nul besoin de se cacher…
Jean Tinguely disait très justement : « la notion d’art est une charge dont il faut se débarrasser. Il faut devenir un émetteur poétique sans se demander si c’est de l’art ou non, si c’est beau ou non, si c’est vendable ou non. »